« SMART HAS THE PLANS. STUPID HAS THE STORIES.» -

« STUPID IS TRIAL AND ERROR. MOSTLY ERROR.» -

CHAPTER ONE ✰ words can't bring us down
C’était la goutte qui faisait déborder le vase. Le seul mot que mon frère m’adresse, que ma famille m’adresse, voir même tous les gens de mon entourage. « Dégage. » Une larme roule sur ma joue, très vite suivie d’une autre. Je n’ai pas de famille. Nos parents ont eu suffisamment d’amour pour nous concevoir, mon frère et moi, mais c’est tout. Ensuite, ils nous ont lâché dans la jungle de la vie sans faire vraiment attention à nous. Ma grand-mère qui vit avec nous et malade et passe son temps à se plaindre. Mon chat n’aime pas quand je le prend dans mes bras. Et mon frère passe ses nerfs sur moi, sans que je puisse lui répondre. Lui, il a seize ans. Moi, j’en ai dix. Cette différence fait qu’on ne s’est jamais vraiment appréciés. Du moins, lui. Moi j’aurais aimé avoir un frère sur qui compter, avec qui parler et qui me comprenne. Mais non. A la place, il me pousse a bout, sans cesse, jusqu’à ce que je craque. Jusque là, j’ai tenu. Mais j’en ai marre, ça y est, ça suffit, je craque, comme il l’a si souvent désiré. Je m’en vais, et je sais que personne ne me retiendra. Je ne sais pas où je vais, mais je sais juste que j’y vais. Je vide mon placard dans un sac de voyage, je rassemble mes maigres économies et je m’en vais sans dire au revoir. Je l’aurais dit qu’on m’aurait répondu machinalement.

Je marche. J’arrive jusqu’à la gare. Je ne sais pas où je vais aller, mais j’irais. Des gens me regardent bizarrement. Non, je ne suis pas une jeune fille qui fugue. Je suis une jeune fille qui s’envole enfin, trop longtemps prisonnière des chaînes morales que je m’étais faite moi-même, a cause de cette école qui nous apprend que la famille est importante, qu’elle est la pour nous, qu’on doit l’aimer, se confier a elle, et subvenir a ses besoins de bon cœur. Niaiseries. Je n’ai pas besoin de ça. Je remonte fièrement le nez vers le panneau d’affichage des trains. Je m’en vais m’acheter un billet.
Boum. Je n’ai pas assez d’argent pour me payer un billet, ayant trop peu d’argent de poche. Je me laisse tomber sur un banc et soupire. Je n’ai pas envie de rentrer chez moi. La nuit tombe, et je crois que je vais dormir ici. Je me dis que ça fait plus de trois heures que je suis partie de chez moi, que tout le monde doit avoir mangé et que personne ne doit se soucier de moi, encore une fois. Je ne peux pas rentrer. Personne ne m’y attend, personne ne m’y veut.
« Laly ? » je sursaute. La voix, un peu sèche, comme angoissée et essoufflée a surgi juste a côté de moi. Et puis, la personne m’a appelée par mon surnom d’enfance, quand on allait en vacances avec papa et maman et que mon frère m’aimait bien, encore, par moments.
Je lève les yeux vers la personne qui vient de m’appeler, et un frisson d’effroi monte dans mon ventre. Qu’est-ce qu’il fait là ? J’ai un peu peur, maintenant. Mon frère prend une inspiration, puis m’engueule. « mais bordel, où t’étais ? Ça fait trois heures que j’te cherche, imbécile ? Qu’est-ce qui t’as pris de partir aussi loin sans prévenir ? T’es malade ou quoi ? Et pourquoi t’es là, putain ! Tu pouvais pas rester sagement à la maison, plutôt qu’essayer de faire un espèce de fugue ou je sais pas quoi ? A quoi ça rime ? Mais t’as rien dans le crâne, ma pauvre ! »
Je pleure. Il est énervé parce que je l’ai occupé trois heures pour rien. Il est énervé parce qu’il me trouve stupide. Mais moi je veux pas le voir, je veux qu’il s’en aille. Il pousse un soupir, et, sans prévenir, me serre dans ses bras. « qu’est-ce qu’il t’arrive, Laly », murmure-t-il, « faut pas me faire peur comme ça… »
Je reste une seconde sans bouger, choquée. Je n’aurais jamais cru mon frère capable d’une telle démonstration d’affection. Ensuite, je me remets à pleurer de plus belle.
« viens », me dit-il. « on rentre, tu vas m’expliquer en chemin. »

A partir de ce jour là, mon frère ne m’a plus jamais parlé mal, et notre relation bien évoluée. Nos parents n’avaient même pas remarqué que j’étais partie, mais je savais que je pouvais compter sur lui, et malgré notre différence d’âge, on comptait l’un sur l’autre pour presque tout.

« SMART MAY HAVE THE BRAINS BUT STUPID HAS THE BALLS. » -

PSEUDO/PRÉNOM ✿ mischievous wink/Maude AGE ✿ 15 ans COMMENT T'ES ARRIVE ICI, MON POTE ? ✿ par bazzart ET TU KIFFES LE TRIP ? ✿ presque XD UNE KAS-DÉDI, PEUT-ÊTRE ? ✿ non, pas pour le moment du moins AUTRE CHOSE MON CHOU ? ✿ rien